Institut National de Recherche Halieutique ww.inrh.ma

Historique de création

Les travaux scientifiques relatifs à la mer ont été confiés à l'Institut Scientifique Chérifien de Rabat en mars 1921.

En 1928, les premières cartes de pêche au Maroc, ainsi qu'un certain nombre de travaux essentiellement zoologiques avaient commencé à voir le jour.
Ces activités étaient réalisées dans le cadre du programme de l'Institut Scientifique Français.

En 1947, une antenne de l'Institut Scientifique et Technique des Pêches Maritimes de France, rattachée à la Direction de la Marine Marchande, fut créée au Maroc sous le nom de l'Institut des Pêches du Maroc.

En 1969, cet Institut fût rattaché à l'Office National des Pêches nouvellement créé, et prit le nom définitif d'Institut Scientifique des Pêches Maritimes (ISPM).
Une nouvelle impulsion est alors donnée à l'ISPM : ses effectifs se renforcent progressivement et ses programmes s'orientent vers une recherche appliquée.

Les programmes PNUD/FAO, mis en place à l'ISPM à partir de 1973, ont permis de lancer les premiers d'évaluation des ressources et de technologie des produits de la pêche.

Ce n'est qu'en novembre 1996, que L'Institut National de Recherche Halieutique (INRH) fut créé par Dahir n° 1-96-98 du 12 Rabii I 1417 (29 juillet 1996) , en tant qu' établissement public à caractère scientifique et technique, doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière.

 

Missions de l’INRH

L'INRH a pour mission d'entreprendre toutes activités de recherche, études, actions expérimentales et travaux en mer ou à terre ayant pour objectifs l'aménagement et la rationalisation de la gestion des ressources halieutiques et aquacoles et leur valorisation.

A cet effet, il est chargé dans le but exclusif d'évaluer, d'aménager et de préserver les ressources halieutique et aquacoles de:

  1. Mener les études et recherches destinées à approfondir les connaissances sur le milieu marin et à appréhender l'impact de celui-ci sur la dynamique des ressources halieutiques;
  2. Assurer la surveillance continue de l'état de l'environnement marin et des diverses sources de pollution notamment chimiques et microbiologiques, ainsi que les nuisances pouvant déséquilibrer le milieu marin;
  3. Evaluer les ressources halieutiques, établir des diagnostics sur l'état des stocks de ces ressources, déterminer leurs niveaux d'exploitation biologique et étudier les facteurs qui régissent leur évolution et plus généralement préparer toutes les données d'ordre biologique, technique ou économique permettant à l'administration d'élaborer les programmes de développement et de gestion des pêcheries et participer avec celle-ci au contrôle de leur application et à cet effet remettre annuellement à l'administration un rapport scientifique sur l'état des ressources halieutiques;
  4. Evaluer l'impact biologique et socio-économique sur les pêcheries et sur le milieu marin des différentes mesures tendant à l'aménagement du littoral et à sa mise en valeur et émettre tout avis pertinent sur ces mesures;
  5. Assurer la surveillance de la salubrité des produits de la pêche et de l'aquaculture, dans leur milieu;
  6. Evaluer les potentialités du littoral national en matière d'aquaculture et préparer les données scientifiques, techniques et économiques permettant l'élaboration d'un programme de développement de l'aquaculture;
  7. Entreprendre les études, recherches et expérimentations visant la promotion et le développement de l'aquaculture, notamment en matière d'ingénierie aquacole, de reproduction en milieu contrôlé, de diversification des espèces, de nutrition, de génétique, de pathologie et autres domaine en relation avec l'aquaculture y compris des actions pilotes permettant d'effectuer la démonstration et la vulgarisation des travaux de recherche en aquaculture;
  8. Entreprendre les études et expérimentations en matière de technologie de pêche visant l'amélioration des engins de pêche ainsi que l'introduction de nouvelles techniques et leur adaptation au contexte national;
  9. Procéder à l'élaboration et à l'édition des cartes de fonds marins des zones de pêche;
  10. Entreprendre des études ,recherches et expérimentations visant la valorisation des produits de la mer, notamment par la mise au point de nouvelles techniques destinées à obtenir des produits de grandes qualité;
  11. Assurer la diffusion des information relatives à ses propres recherches et, le cas échéant, à celles effectuées par d'autres instituts à vocation similaire;
  12. Participer aux travaux d'organismes nationaux, régionaux et internationaux dans les domaines relevant de ses compétences;
  13. Fournir des prestations de service, dans ses domaines d'attributions y compris la réalisation d'expertises techniques à la demande de personnes publiques ou privées et commercialiser les résultats de ses recherches, études et travaux;
  14. Contribuer sur le plan scientifique à la création d'aquariums, de réserves et de parcs marins.

 

Le Réseau National de l'INRH:

Pour réaliser ses missions, l’INRH est doté d’une structure constituée par des laboratoires centraux à Casablanca qui assurent la recherche dans la zone atlantique non couverte par le centre régional d’Agadir et de quatre centres régionaux répartis sur l’ensemble du littoral national.

Les quatre centres régionaux de l’Institut exécutent les programmes et les études de recherche halieutique au niveau de leur zones de compétence.

1- Le centre régional de Nador couvre la zone du détroit et la côte méditerranéenne. Les axes de recherches au niveau de ce centre se base sur la pêche côtière et artisanale et la mise en valeur de la lagune de Nador.

2- Le centre régional d’Agadir couvre la zone de l’Atlantique centre, il se spécialise dans les programmes de recherches concernant la pêche hauturière et côtière.

3- Le centre régional de Laayoune couvre la côte saharienne, il s’intéresse à l’étude de la pêche des petits pélagiques notamment la sardine et les études socio-économiques appliquées dans le domaine de l’halieutique.

4- Le centre régional de Dakhla couvre la côte saharienne, il se base sur les études des ressources en céphalopodes, la pêche artisanale, la préservation de la population de phoques-moines et les études de l’écosystème de la baie de Dakhla.

Par ailleurs, et dans le but d'assurer un suivi efficace de la salubrité du milieu marin, l'INRH, a entrepris la mise en place d'un réseau de surveillance, composé de huit stations réparties sur tout le littoral national :

  • En Méditerrannée : Nador, M'diq et Tanger
  • En Atlantique : Casablanca, Oualidhia, Agadir, Laâyoune et Dakhla

La mission du Réseau se résume comme suit :

  • l'évaluation de la pollution bactérienne côtière notamment au niveau des rejets urbains, dans les baies, les lagunes et les bassins portuaires de pêche;
  • l'identification, l'évaluation et la surveillance des contaminants chimiques(pesticides, métaux lourds et hydrocarbures de pétrole) notamment au niveau des zones industrielles.
  • L'étude de l'impact des sources de pollution chimique sur le milieu et les ressources biologiques.
  • Le suivi régulier des efflorescences à phytoplancton toxique (eaux colorées-marées rouges) portant plus particulièrement sur l'identification systématique du phytoplancton toxique ainsi que le développement des techniques d'identification et d'évaluation des phytotoxines.

En outre, ce réseau est un système d'alarme en cas de pollution accidentelle du littoral ou d'apparition de phénomène perturbant l'écosystème littoral tel que les eaux rouges ou l'introduction d'espèces étrangères présentant de risques pour l'écosystème marin tel que l'algue verte Cauterpa taxifolia.